Le gymnase Malatesta accueillait ce samedi la troisième édition du tournoi international de torball de Nice. Cette discipline sportive dédiée aux malvoyants fait de louïe la maitresse du jeu. Le torballeur est un sportif hors norme.
« Silence dans les tribunes sil vous plait ! » Larbitre réclame le calme lors du tournoi international de torball organisé à Nice ce samedi. Il ne faut pas déranger les torballeurs, car louïe est leur principal atout. Ils sont principalement malvoyants. Pour être parfaitement à égalité, un masque opaque couvre leurs yeux.
Les deux équipes composées de trois joueurs chacune seront tour à tour attaquantes et défenseuses. Lobjectif ? Lancer une balle contenant de la grenaille de fer dans les buts de ladversaire. Dans le noir complet, la concentration est maximale. « Il faut être attentif aux moindres bruits, explique Sébastien Filippini, président-joueur de lassociation ANICES. Tout va très vite, il faut réagir rapidement. »
« La communication est primordiale »
Lattaquant a huit secondes pour lancer la balle en direction du but adverse. Il effectue le même geste quau bowling. « Il y a différents types de lancés, détaille Bela, joueur parisien. On peut faire rebondir légèrement la balle, lancer très fort, ou à linverse, doucement pour que les adversaires ne lentendent pas arriver. »
Les défenseurs doivent être synchronisés et à lécoute pour intercepter la balle. Ils sallongent sur le sol de tout leur long, formant une véritable barrière humaine. « La communication est primordiale, prévient Bernard, joueur de lANICES. On se parle beaucoup pour se placer correctement et défendre tous ensemble. »
Après huit minutes de jeu, larbitre siffle la fin du match. Epuisés nerveusement après tant de concentration, les compétiteurs se préparent déjà pour une autre rencontre. Physiquement, mentalement et collectivement, le joueur de torball na définitivement rien à envier aux sports déquipes les plus exigeants.
Ophélie Grosshans et Florian Philippe